MARATHON DU MEDOC 2010

ECOTRAIL 2012

 

Domaine du château de Versailles, 9h du matin. L'équipe se regroupe petit à petit. Bermal, Jessica et Moussa sont arrivés avec la camionnette, Brian a fait le trajet avec nous par le RER. Larges sourires et poignées de mains, notre groupe s'est soudé au fil des différentes réunions pour monter cette aventure mais surtout vendredi soir autour d'un bon repas dans le cadre chaleureux et convivial du restaurant le Barbezingue à Châtillon. 27 passionnés sont là, certains avec un palmarès de courses long comme le bras, d'autres pour la première fois, mais tous animés avec la même passion et le même objectif, Courir avec les jeunes et arriver ensemble au pied de la tour Eiffel.

Nous enfilons nos beaux maillots jaunes pour le moins voyants, comme autant de soleils qui illumineront les visages sur notre parcours. Ça rigole bien autour des joëlettes, nos spécialistes peaufinent les derniers réglages et en profite pour faire un petit essai.

Dans l'association, nous avons un spécialiste des belles idées, Le marathon du Médoc, la St Express, l'écoTrail ... c'est Laurent. Il nous emmène sur la ligne de départ. Derrière nous 1500 coureurs se lanceront à notre poursuite. Pour une fois, ces jeunes devant et tous derrière.

 

A 10h45, Les petits poussins s'envolent, les coureurs « Everest En Sable » autour comme autant de mère poules.
Pendant les 6 premiers kilomètres nous arpentons le domaine exceptionnel voulu par Louis XIV, le grand bassin avec le château en toile de fond, la pièce d'eau des Suisses...


Nous pénétrons ensuite dans la forêt où quelques cotes et single tracks se succèdent. La lumière est superbe, faiblement filtrée par les premiers bourgeons du printemps. Les relais se passent bien pour faire avancer les joëlettes sous la surveillance des plus vieux baroudeurs. Chacun découvre les difficultés de son maniement et l'énergie qu'il faut déployer pour la faire avancer. Lors d'une course longue, la forme joue souvent au yoyo et les cycles d'euphorie se succèdent "aux coups de mou". Avec une jöelette, l'effet est décuplé et au sortir d'un relais le danger est de ne plus pouvoir suivre le rythme.
L'équipe logistique nous attend au 14ième kilomètre, à la gare de petit Jouy. Jessica cède sa place à Moussa, hyper motivé ! il fait très chaud et la portion suivante va être terrible. L'essentiel du dénivelé se trouve dans les 14 prochains kilomètres. Chaque relais laisse des traces, pourtant chacun puise sa force dans les sourires et les yeux des jeunes et personne ne cèdera un pouce.

 

Le ravitaillement de Chaville est un oasis dans lequel l'équipe se ressource. Malgré les sourires les visages sont marqués et nous décidons de ranger une jöelette. Nous sommes largement en avance sur la barrière horaire qui fermera définitivement le parcours aux derniers. Nous nous accordons une demi-heure de repos ou chacun se restaure. A l'heure dite, tout le monde est de nouveau sur pied, Bermal et Jessica repartent avec la même détermination. Moussa qui a été un peu secoué par le parcours a besoin d'un massage, Christian et Claude foncent en camionnette au poste de kiné de St Cloud pour lui refaire une santé.
Gilles reprend peu à peu des couleurs, Peter souffre de plus en plus du genou. Le parcours est moins accidenté et la chaleur décroit peu à peu. Dans les descentes on se lâche un peu. Elena ouvre le chemin et fait "dégager" les coureurs devant nous. Laurence et Betty se relaient à l'avant des machines. Laurent s'assure que personne ne reste derrière. Quelques coureurs ne sont plus en mesure de prendre de relais, ils se placent devant et serrent les dents !
Une jöelette stoppe pour souffler un instant, l'autre la double en l'encourageant et tout le monde repart ! St Cloud s'annonce. Devant nous s'étend Paris et au loin la Tour Eiffel. Peter ne s'arrête pas et préfère prendre un peu d'avance pour ne pas retarder le groupe. Un rapide briefing pour vérifier le nombre de coureurs pouvant assurer les relais, les gros bras lèvent la main. La troisième jöelette restera dans le camion et Bermal et Jessica passent le relais aux garçons, Brian et Moussa.

 

Un quart d'heure d'arrêt. Il reste 10km tout rond. Le final sur les quais de Seine est superbe mais en attendant il faut jongler entre la route et les bétonnières au niveau de l'île Seguin. Erik Clavery futur vainqueur du 80km et champion du monde de trail double notre groupe. Il viendra nous voir dans la soirée sur le champ de Mars pour féliciter les jeunes. Une belle photo de champions !
Quai Branly, Les maillots jaunes arrivent ! Une fusée éclairante nous accueille. Nous terminons les 200 derniers mètres avec Bermal, Jessica, Brian et Moussa devant. Personne ne manque. Les yeux brillants et le sourire aux lèvres nous nous embrassons sous les applaudissements sitôt la ligne franchie.


Nous avons mis 7h30 ! 7h30 pour couvrir les 50km et quelques 1000m de dénivelé positif. 7h30 de partage dans l'effort, d'esprit d'équipe.
Après une petite douche, le buffet de la course est le bienvenu pour reprendre des forces. Le timing est serré, Les vedettes de Paris nous attendent pour une croisière. Nous prendrons le dessert sur la Seine -une bonne crêpe- entre le pont des Arts et Notre Dame. A notre arrivée la Tour Eiffel scintille, la soirée s'achèvera en haut du second étage, Paris, la ville lumière sous nos pieds.

 


Si la vie est un long fleuve, ce passage là était bien.