DESPERADO TRAIL 2016

Desperado trail 2016

 

Samedi 11 Juin 2016, une partie de l'équipe d'Everest en Sable se présente au foyer de vie de l'Orival, un centre d'accueil pour adultes handicapés. Nous arrivons avec une joëlette pour une présentation de l'engin et pour faire quelques essais avant la grande course du lendemain. Thomas et Médéric les éducateurs nous attendent ainsi que quelques résidents qui n'ont qu'une envie : aller faire un tour sur la machine. D'autres sont plus réservés et nous observent discrètement.
C'est l'aboutissement de trois mois de collaboration avec le centre, les éducateurs, et le médecin ainsi qu'avec l'équipe organisatrice du Desperado Trail.

Premier tour du centre en joëlette et premier sourire, puis peu à peu, le groupe s'agrandit. Les aventuriers sont conquis. Après une bonne dizaine d'essais on range notre machine et l'on partage un encas. Un moment d'échange inoubliable. Les résidents nous montrent le résultat de leurs activités, ils nous posent une multitude de questions. Jusque-là à l'écart, Marie s'approche et me demande où est la joëlette, car elle est prête maintenant et veut aller faire un tour.
Le temps de finir le café, nous ressortons le matériel, et c'est reparti pour encore une bonne dizaine de tours !
Une vraie ambiance de fête et pratiquement tout le centre y est passé !

Les résidents nous font ensuite visiter, avec fierté, leur lieu de vie.
Nous retrouvons notre gite, où toute l'équipe est maintenant présente. Plus de 40 personnes, des habitués, mais aussi des nouveaux, tous heureux d'être là, unis pour un même objectif : partager et faire partager une aventure humaine.

St Ferréol, Dimanche 12 Juin. Les fusées éclairantes sont allumées, l'équipe s'élance sur les 36km du Desperado trail. Luc et Patrick prennent le premier relais.


L'équipe logistique file au premier point de ravitaillement, aux Camazes, où Karim et Jérôme attendent de pied ferme pour prendre la suite.
Au fil des kilomètres, les visages des aventuriers s'illuminent, Autour de la joëlette, ça chante, ça rigole, ça s'encourage.
La première grosse difficulté se présente, une descente très raide, "dré dans le pentu et into the wild" !
Le travail en amont avec toute l'équipe d'organisation et en particulier Jean Marie nous a permi d'évaluer toutes les difficultés du parcours, et de préparer des échappatoires.
Deux membres de l'équipe sont venus vendredi avec Jean Marie pour vérifier ce passage : ça passe ! Karim et Jérôme apprécient la ballade.

On évite ensuite le gouffre de Malamort et nous suivons alors un balisage spécial joëlette. Le reste du parcours est particulièrement technique et quelques kilomètres avant Sorèze, la joëlette se bloque sur une grosse racine et on casse un de ses bras. Notre équipe logistique se détourne alors pour la récupérer au premier point d'eau.


Les relais sont chamboulés, on change nos plans pour que nos quatre aventuriers vivent encore tous de beaux moments.
A Sorèze, Luc reprend le relais de Jérôme avec une bonne partie de l'équipe. Patrick, Médéric et quelques coureurs rejoignent Durfort par un sentier plus direct. Patrick qui court régulièrement nous mène bon train ! Il ne veut pas louper la Joëlette à Durfort.

Dernière grosse difficulté, une montée infernale au creux d'une combe, quelques arbres en travers pour ajouter un peu de piment. On se croirait dans la jungle. C'est la "Barkley" en référence à un trail mythique. Nous avons sorti la corde. Il y a au moins 6 personnes qui tirent, 4 personnes sur les côtés et autant derrière qui poussent.

Tout le monde dans le même sens, dans un même élan. et l'on progresse !

Il nous reste quelques kilomètres plus roulants. Nous traversons une rivière à gué puis un long boyau sous une route avant de retrouver la seconde joëlette. Une réparation de fortune nous permet de terminer la course avec deux engins.
Pour l'arrivée, une bonne partie du centre de l'Orival nous rejoint pour un dernier kilomètre de folie ! Jérôme, Luc, Patrick et Karim ont relevé le défi.

conformément à notre éthique, les coureurs ont payé l'intégralité de leurs frais pour le week end. Les aventuriers étaient nos invités.